Friday, February 10, 2012

'Home, Away' a film by Wassim Sookia

Marcio Isnard as 'Alex' in 'Home, Away'


'Home, Away' written and directed by Wassim Sookia(2011)

Welcome to my blog and thank you for your interest in my latest short film. It lasts 17 mins, is about Liverpool and Manchester United, and still, is not just about football.

You may watch it for FREE on the link below ONLY until Monday 13th of February 2012 at midnight (Mauritian time).

For those who'll miss the FREE link will soon be updated on how to watch the film, so stay tuned!

The link: wassimsookia.com
Now available online for FREE on Vimeo with English subtitles : 'Home, Away' a short film written and directed by Wassim Sookia
Maintenant disponible en ligne sur wassimsookia.com

wassim

Sunday, December 18, 2011

« Les paroles s’envolent, reste l’image »



Article paru dans Le Mauricien | 17 décembre, 2011 | Par WASSIM SOOKIA

« Les paroles s’envolent, reste l’image »

“If I want to do anything, I want to speak a more universal language.”
William Saroyan


- Allez-y, on vous écoute !
Pause.
- Hm.
Re-pause.

Que de frustrations quand on y pense. Avoir à raconter, à redire, ou à se remémorer…que d'effort à essayer de ramener toutes les émotions, les sensations ou les actions vers la bouche. Regarder ou observer tout simplement est une bien meilleure option. Une personne qui tombe amoureux d'une autre personne n'a pas nécessairement besoin de le dire pour que l'autre s'en rende compte. Ça se sait, ça se sent. Parce qu'on s'exprime, consciemment et inconsciemment. Et puis, qu'on se le dise, ma passion d'Add Maths à l'école m'a vite fait comprendre que les langues, par exemple, étaient plus mon truc. On ne rêve pas en formules Add Maths après tout. Pas moi en tout cas. Je me suis alors attaché aux mots pour apaiser mes maux des mathématiques abstraites.

Les langues donnent une liberté qu'on aurait tort de ne pas en faire bon usage. D'ailleurs, plus on en connaît, plus on se sent capable d'affronter d'autres horizons avec facilité. Et ça ouvre plus de portes aussi. Et parmi les portes que j'ai pu ouvrir, celle de l'image m'a le plus retenu. S'exprimer a du bon quand on arrive à le faire avec plaisir et passion. L'image a été pour moi comme une révélation, une aubaine pour dire ce que je ne pouvais pas avec les mots.
Le langage cinématographique a depuis demeuré l'élu de mon âme. J'avais alors 12 ans et quelques jours, ou mois…12 ans et demi, on va 'dire', au son de la cloche marquant la fin de la récré quand j'ai décidé que je m'exprimerais avec des images. Le cinéma m'a donné la parole. Le langage cinématographique, une langue que quelqu'un peut comprendre même à des milliers de kilomètres, à l'autre bout de la planète…jusqu'en Guyane, où tout récemment mes films 'Rouzblézonnver' et 'Once Upon A Train' étaient en sélection officielle. Je remercie la MFDC de m'avoir donné les moyens et la chance de constater de visu comment les guyanais m'ont aussitôt compris. Même si on ne parle pas un créole identique, le langage cinématographique a suffi pour qu’ils me comprennent illico. Je me suis exprimé et je n’ai même pas eu à dire un mot. Et il y a aussi un tout autre plaisir quand je réalise que mes films parlent pour moi, sans que j'ai à dire quoi que ce soit. Mon énergie, je peux alors l'utiliser à m'améliorer continuellement et sans relâche dans ma façon de m'exprimer à travers l'image.

Et le fait de s'exprimer avec des images n'est certainement pas un privilège réservé à quelques personnes uniquement. Que ce soit le bhojpuri, ou l'italien, on maîtrise une langue à force de la pratiquer, à force de la vivre. Mais sachons qu'il y a aussi bien d'autres langues à s'essayer, tant de voies à choisir pour se faire entendre. Moi j'ai choisi l'image et le son…c'était une bonne option pour moi. Nous sommes tous des humains et je pense qu'on doit forcément se comprendre, peu importe notre langue, sans dire un mot. Et pour moi, un langage universel est bien le cinéma in The End.

Thursday, December 8, 2011

INTERVIEW



INTERVIEW
23/03/2008

Wassim Sookia : « Je ne fais pas de films pour gagner… »




Vous êtes un habitué des récompenses, voire même le chouchou
de la MFDC, car vous obtenez toujours des prix lors de ses concours…

C’est parce que derrière chaque film que je présente, il y a un gros travail. Je mets tout le temps la barre très haut, et c’est la raison de mon succès. J’essaie de ne pas cantonner mes films qu’au concours de la MFDC, mais de l’exporter vers d’autres concours ou festivals étrangers. Et souvent, le film est revenu avec des mentions. Tanga était en sélection officielle au Festival international du film court à Mesnil-le-Roi, par exemple


Chaque prix est-il une surprise pour vous ?

C’est une surprise et un extrême contentement à chaque fois. Mais je ne fais pas de film pour gagner des prix, mais pour « fer dimoune contan ». Et chaque prix est une grande récompense pour tous les efforts déployés dans la réalisation d’un film de qualité et qui tient la route.


Quelle est votre recette pour remporter des prix ?

Ne pas viser le prix justement. Le film doit briller avant tout. Mon objectif est de faire un bon film, d’y mettre tout son jus, l’exigence et la volonté. Si on gagne, tant mieux.


Vous avancez réaliser des films pour les gens, mais vous avez aussi dit que vous ne ferez pas de film sans concours ?

Bien sûr. Pourquoi faire un film, si je ne sais pas où je vais le diffuser. Je ne vais pas aller frapper à la porte de la MFDC pour savoir comment le projeter, ou me casser la tête pour le faire diffuser sur la MBC…
Et que pensez-vous du concours de films de la MFDC ?

C’est le genre de concours qui permet au cinéma local de cogiter et de se perpétuer.


Votre court-métrage Rouzblézonnver a récolté cinq récompenses et a amassé au total une coquette somme. Qu’allez-vous en faire ?

Payer quelques dettes et investir dans des matériels et des équipements qui serviront comme bonus pour faire des films plus organisés. C’est un encouragement pour continuer à avancer. Toutefois, je préfère être un cinéaste « dan la peine », car trimer pour faire un film, apporte une autre satisfaction lorsqu’on reçoit un prix.


On ne voudrait pas être mauvaise langue, mais à part quelques privilégiés, le public n’a pu apprécier votre film pour s’en faire un avis…

Moi aussi je tiens à ce que les gens regardent le film pour se faire une opinion, mais je ne sais pas quand cela va être projeté ou diffusé. Mais sans vouloir défendre la MFDC, je pense que la projection n’a pas été possible premièrement parce que la date limite pour la soumission des films a été repoussée. Et aussi à cause du cyclone et du temps pluvieux qui ne permettaient pas de tournage.

L’Award Nite s’est également faite dans l’urgence, car la MFDC voulait qu’elle se tiennent dans la semaine du 12 mars, car le concours tournait autour du thème Nu pei, nu fierte. Enfin, s’il fallait diffuser le film lors de l’Award Nite, il y aurait eu sept films de 26 minutes à projeter… Donc, je pense que c’est tout un amas de choses qui n’a pas permis à la MFDC de projeter les films encore.


En attendant de le voir, parlez-nous de votre film…

Rouzblézonnver raconte l’histoire d’un père qui a promis à son fils un drapeau surprise pour la fête de l’indépendance. Il a cousu le drapeau et s’apprête à aller le chercher — les parents du garçon sont divorcés — pour l’emmener au Champs de Mars pour fêter l’indépendance. Mais en route, le drapeau se perd et ainsi débute l’histoire.


Est-ce qu’après vos films Tanga et Eros, votre film Rouzblézonnver, se situe dans une mouvance cinématographique que vous prônez ?

Je suis fan des films indépendants, et je pense que mes films reflètent cela. Je n’ai pas trouvé de points communs entre mes trois films, mais certaines personnes me disent qu’il y en a. Mes films ont des choses à dire, des messages à faire passer, mais ont aussi pour but de plaire. J’essaie de faire des films qui feront réfléchir et qui laisseront une marque. Mais qui apporteront aussi un message positif.


Vous êtes donc un cinéaste positif ?

Le film Tanga l’est, mais Eros est un peu plus sombre. Même si Eros n’a pas un happy ending, j’aime cet aspect « main de Dieu » que j’inclus dans mes films. Par exemple, dans Tanga, le garçon sacrifie l’argent qu’il avait gagné dans le but de s’acheter des chaussures de foot, pour aider ses parents à payer une dette. Il ne peut réaliser son rêve, mais l’aspect positif est qu’il porte des tangas comme la petite Sarah qu’il apprécie beaucoup. Cela laisse les spectateurs sur une note agréable.


Le ministre de l’Industrie, Rajesh Jeetah annonce un fonds pour les films. Christian Nayna, président d’administration de la MFDC, parle d’ateliers d’écriture de script. Vous prenez-vous à rêver que l’audiovisuel local décolle fermement ?

J’espère que ces discours ne sont pas des paroles en l’air. Qu’ils vont les tenir. Cela aidera les cinéastes locaux à avancer. Croisons les doigts.






Le palmarès

● Meilleur réalisateur : Wassim Sookia pour Rouzblézonnver.

● Meilleur script : Stephane Bellerose, Emilien Jubeau et Gavin Cooposamy pour La Ronde du bonheur.

● Meilleur photo : Wassim Sookia pour Rouzblézonnver

● Meilleur acteur : Marcio Isnard pour Rouzblézonnver.

● Meilleure actrice : Marie Mylena Jade Lufor pour Le chant du dodo.

● Meilleur monteur : Wassim Sookia pour Rouzblézonnver.

● Meilleure bande son : In – Out Production pour Rouzblézonnver.

● L’espoir féminin : Vinaya Sungkur dans La bourse ou la vie.

● L’espoir masculin : Stanford Patrice Uppiah dans La ronde du bonheur.

Wednesday, October 5, 2011

Un espace nommé ma chambre

Un texte de Wassim Sookia

« Il n’est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à ta table et écoute.
N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois absolument
silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques,
il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi. » Franz Kafka

C’est de ma chambre que sort tout ce que je peux donner dans mon travail chez Circus, dans mes films et à tous ceux qui m’entourent. Du peu que je peux bien sûr. Et je n’ai vraiment pas de raison de me sentir mal du fait de me claquemurer car ça voyage dans ma tête. Toujours. Et c’est valable pour tout être humain. L’image n’est pas restreinte à l’œil, elle est aussi visible dans le mental. D’ailleurs ce n’est même pas nécessaire de fermer les yeux. L’imagination a plus de boulot mais ce n’est jamais épuisant, bien au contraire, on a l’impression d’avoir bougé ou de s’être déplacé momentanément, tout simplement. De ma chambre je n’ai pas vraiment de vue imprenable. Mais comme au cinéma, le son apporte un complément à l’existence de cette chose imprenable qu’est l’imagination. Quand je dis son, je pense aux cris des oiseaux, aux voitures qui passent ou qui freinent, au facteur qui sonne, deux fois, aux chiens qui aboient, à la musique au loin ou à celle, torturée, de ma chambre. L’imagination et le son suffisent pour nous offrir de quoi penser, de quoi nous occuper, de quoi nous rendre heureux. D’ailleurs, le sommeil pour moi est comme une chambre où l’on se réfugie la nuit. Et dans cette chambre-là, l’on rêve et l’on va loin, très loin. C’est pour cela que quand on se réveille, on a comme l’impression d’avoir atterri dans une antichambre. Le fait d’imaginer et de créer devient indéniablement accessible à chaque personne qui rêve, le temps d’un rêve. Mais il faut aussi savoir l’entretenir. Dans ma chambre je regarde rarement la télé, car cette dernière s’approprie sans gêne tout ce que ma tête peut me trouver afin de survivre ou de se sentir vivante. Ce qui est certain, c’est que je ne me suis jamais ennuyé dans ma chambre. Le fait de pouvoir rêver m’a toujours suffi. Je me suis bien entraîné – ou plutôt, laissé entraîner – à l’école à de longues séances de rêveries. Et là où je me sens le plus à l’aise, c’est dans ma chambre. Elle me donne l’énergie qu’il me faut pour propager toute la sagesse qu’elle me procure, celle de se contenter de peu de choses. On a beaucoup à apprendre des enfants. Un peu comme un gosse qui se satisfait d’une voiture miniature sans les roues, mais qui joue, qui imagine et qui fait vivre des choses inanimées.
J’ai toujours été reconnaissant envers Dieu de m’avoir donné une chambre. Et je Le remercie aussi chaque jour qui passe de m’avoir donné la faculté de pouvoir user de mon imagination. Pas toujours peut-être.

Dans ma chambre il m’arrive aussi de passer des heures entières sans faire quoi que ce soit. Et quand tout devient sans vie et terne, ben je remets le son.

Friday, April 9, 2010

Article écrit par Gilles RIBOUËT de L'express, le 26 octobre 2009


Récemment primé pour un documentaire dans un festival français, Wassim Sookia, 34 ans, poursuit son bonhomme de chemin,comme si de rien n’était. C’est qu’on le connaît peu, ses films aussi. Pourtant, c’est avec succès qu’il représente Maurice dans des festivals à l’étranger.


Le fond d’écran de l’ordinateur de Wassim Sookia annonce la couleur : une caméra digne des meilleurs tournages. Un fantasme matérialiste pour ce fana de la pellicule. Récemment primé au festival de Mesnil le Roi en France pour son documentaire «Once upon a train», ce trentenaire au look décontracté, un peu rock, ne filme pas en se rêvant le plus grand réalisateur d’Hollywood.

Terre à terre, il tourne des courts-métrages avant tout par passion. Parce que «tout est une image». Partout, Wassim Sookia capte l’ambiance, l’imprime dans sa rétine et s’imagine la faire défiler sur pellicule. «Quand j’allais à l’école, je restais le nez collé à la vitre du bus à regarder ces lieux que j’empruntais tous les jours. Et pourtant, à chaque fois, je m’imaginais les plans d’une caméra», explique le jeune homme, confortablement installé dans son fauteuil de bureau en triturant ses baskets.

Donner à voir, pour voir au-delà de l’image. C’est au fond ce vers quoi tend le Curepipien concepteur dans la publicité. Ses différents films portent un message. C’est le cas de «rouzblézonnver», actuellement en compétition dans un festival à Séoul, en Corée du Sud, tourné l’an dernier à l’occasion des 40 ans d’indépendance de l’île. Sur un ton léger, il invite à la découverte de notre île, de l’entraide qui y existe, de la fierté d’être Mauricien, sans verser dans un discours maintes fois entendu. L’image a du bon quand elle fait réfléchir tout en offrant une parenthèse de détente. Et cela, Wassim Sookia sait le faire.

Très jeune, il apprend à manier une caméra. «Mon père a toujours eu une caméra, c’est ainsi que j’ai eu l’habitude d’en tenir une», se souvient-il. «Le weekend nous allions filmer les mariages. Cela a commencé en rendant un service et comme le résultat a plu, on a continué, et j’ai appris de cette manière à monter les séquences, ce qui n’était pas facile à l’époque de la VHS.»

Le week-end était ainsi devenu pour Wassim Sookia «une autre partie de la semaine» consacrée aux tournages. Son premier essai, il le fait à 12 ans avec ses cousins après avoir obtenu une cassette pour s’amuser à filmer. Ses yeux s’illuminent quand il se remémore tout cela. «Plus tard, vers l’âge de 14 ans, j’ai commencé à tourner un clip avec mon voisin qui était fan de Mike Brant», raconte- t-il amusé.

Deux autres clips ont suivi et «le dernier était plutôt réussi», juge-t-il, timidement. En se rappelant son voisin chanter en play-back sur du Mike Brant, Wassim Sookia ne peut s’empêcher de sourire. C’est que l’histoire est à la fois révélatrice et cocasse, car c’est que «je me suis rendu compte que c’est ce que j’aime faire».

Du coup, tous les moyens sont bons pour améliorer ses vidéos. «Je bricolais les traveling avec les moyens du bord. Par exemple, j’ai utilisé le support d’un vieux ventilateur sur roue ou encore un skateboard pour mes plans en traveling.» Résolument gagné par le virus de la caméra, Wassim Sookia opte pour le Lycée polytechnique afin de maîtriser techniquement son appareil fétiche. C’est avec des camarades du lycée qu’il tourne en 1995 «zour de gloire» avec Stéphane Bellerose qui a été contaminé par le même virus, avec le succès qu’on lui connaît, quelque temps après.

Toutefois, le jeune homme se rend rapidement compte qu’il n’a peut-être pas pris la bonne voie. Du moins pas exactement. «J’avais de plus en plus envie de faire de bons films, d’aller plus loin.»Changement de cap brutal. De l’électrotechnique il passe à la littérature afin de «lire pour voir en images». L’orientation est bien choisie puisqu’il est même devenu professeur de littérature au collège Darwin de Flacq ensuite.

«Je disais à mes élèves d’aller au-delà des mots, d’aller en quête du symbolisme, pour que des images en sortent.» La passion est telle qu’il la partage avec ses élèves. En 2002, «Tanga», le film de la consécration pour lui, parce qu’il lui «a permis de voyager pour la première fois», a été tourné avec ses collégiens. Depuis 1997 et le clip «Sité Blues» pour Bertrand de Robillard, Wassim n’avait rien tourné. L’enjeu était de taille d’autant qu’il s’était inscrit dans la catégorie professionnelle du festival de la Mauritius Film Development Corporation (MFDC). Alors que d’autres tournaient avec des équipes étoffées et beaucoup de matériel, Wassim Sookia, lui, se retrouvait avec seul, sur son tournage, son jeune acteur principal.

Les doutes qui l’assaillent sont vite oubliés quand il remporte le premier prix du festival de la MFDC, puisqu’il s’envole pour le festival du film insulaire à l’île de Groix en France, ou encore que le succès du film est confirmé en 2008 avec le Prix Jeunesse du festival du film de Le Port à La Réunion.

Avec Tanga, Wassim Sookia reçoit «la caméra de []ses] rêves» avec laquelle il a tourné tous ses autres films, dont le dernier en date, sous la forme d’un documentaire «Once upon a train». «C’était difficile de s’attaquer au documentaire.

Finalement, j’ai surtout été guidé par mes interlocuteurs», confie-t-il. On y redécouvre l’époque du chemin de fer. Entre nostalgie et voyage dans le temps, le documentaire renseigne avec justesse sur un héritage oublié, remplacé par l’asphalte.

Wassim Sookia a l’oeil du cameraman partout où il va. Il se donne à fond dans ce qu’il entreprend si bien que «je me sens vidé après un tournage. Du coup, je laisse passer souvent trois ans entre deux projets, bien que le rythme s’accélère maintenant». Véritable artiste, il n’est à la recherche d’aucune gloriole personnelle.

«Je suis surtout fier de pouvoir placer la petite île Maurice dans des festivals de films à l’étranger.» On regrettera que ses films, dont «rouzblézonnver» qui a également été présenté au Short Film Corner du Festival de Cannes l’an dernier ou encore son dernier documentaire, ne soient pas connus du public mauricien. Finalement, la seule gloire qu’il mériterait, serait bien celle-là : que les Mauriciens soient fiers de celui qui est fier d’eux, et qui raconte leur vie, en images. Naturellement.



(L'Express Quotidien)